… et des reines, et des enfants, et des grands, et des souris, et même… du Loup !
Début janvier, c’est le temps de la galette¹. À déguster bien sûr, avec des recettes, mais aussi à raconter… avec les contes et les histoires pour enfants du fonds gourmand. Vous êtes bien installés, au chaud, devant un bon thé et une part de galette ? Alors on peut commencer !
On a volé la recette de la galette des Rois ! “Tous les ans à la même époque, après les fêtes de Noël et dans tous les royaumes, c’est la même chose : on se prépare et on s’active pour remporter le concours de la meilleure galette. Au royaume de Farinetout, une odeur qui fait frémir les narines montre qu’on s’active beaucoup en cuisine. Seul le roi Dupâton détient le secret de sa fameuse pâte !” Pour le connaître, il faudra lire la suite de l’histoire. En effet, ce sont plusieurs recettes de galettes qui sont données au fil du récit, au cours de la lutte gourmande entre le roi Dupâton et le roi Dufeuilletage… Rassurez-vous, tout finit bien, car finalement, “au beurre ou à la fleur d’oranger, à la frangipane ou briochée, la vraie galette est celle que l’on partage entre amis…”
Petit tour dans l’arrière-boutique d’une boulangerie avec Drôles de galettes, ou la tendre histoire de Baba boulanger et de ses galettes, “Bien rondes, bien dorées. Une fève bien au chaud dans leur ventre de crème d’amande. Elles attendent d’être achetées.” Pour le plus grand bonheur des clients. Mais c’est sans compter sur l’intervention de Martin, le fils de la maison, qui, désespéré de ne jamais avoir la fève, a décidé d’en rajouter dans les galettes… sous la forme de cailloux ! Aïe, les clients ne sont pas contents du tout ! Ici aussi, tout finit bien (ouf) et désormais, Baba boulanger vend des “galettes 3 fèves, 6 fèves… 10 fèves. Car ici, toutes les gourmandes seront reines et tous les gourmands seront rois !”
Votre boulangerie n’est pas celle de Baba et vous n’avez pas trouvé de fève dans votre part de galette ?
Pas de panique, cherchez-la… dans un livre ! 3 ouvrages livrés avec une fève : le grand classique du Père Castor, Roule galette, La véritable histoire de la galette des rois racontée par les petites souris, et une adaptation plus contemporaine de la fameuse recette, Mini-Loup et la galette des rois. Le fonds gourmand conserve donc aussi des fèves² !
Pas la peine de vous raconter Roule galette, vous connaissez forcément. Non ? Mais si, c’est cette histoire où “le vieux dit à la vieille : “J’aimerais bien manger une galette… – Je pourrais t’en faire une, si seulement j’avais de la farine.”” Et la vieille de balayer le grenier pour trouver du blé et en faire de la farine (attention ne faites pas ça chez vous… sauf si vous avez un grenier à blé), de faire une belle galette, et de la poser à refroidir sur sa fenêtre (si vos voisins sont gourmands, ne faites pas ça non plus !). La galette commence à rouler le long du chemin en chantant “Je suis la galette, la galette, Je suis faite avec le blé ramassé dans le grenier, On m’a mise à refroidir, Mais j’ai mieux aimé courir !” à tous ceux qui la voient passer et échouent à la dévorer… jusqu’au rusé renard, qui parvient à la croquer. Inspirée de cette histoire, la recette des “galettes à l’orange et au citron” est dans La cuisine des fées et dans sa version pour les plus jeunes, La petite cuisine des fées.
Pour vous raconter La véritable histoire de la galette des rois, les petites souris se mettent à table : “Et dans la bonne odeur de beurre chaud et d’amandes, 1250 paires de moustaches frétillent…” Mais Soupir, qui n’a pas eu la fève, sanglote dans un coin, et s’exclame : “C’est pas juste… J’en ai assez de ces imbéciles de galettes. Et puis d’abord, pourquoi on tire les rois ?” Tout le monde se rapproche pour écouter Grand-mâ Souris raconter l’histoire des rois-mages, Balthazar, Gaspard et Melchior, qui suivent l’étoile pour apporter leurs présents, de l’encens, de la myrrhe et de l’or, à ce grand roi qui vient de naître. Bon, il ne s’agit pas vraiment de la version officielle, puisque ici les rois-mages croisent une souris qui les aide dans leur périple, mais qui sait ? Avec une recette de galette en fin d’ouvrage, et n’oubliez pas, avant de vous mettre aux fourneaux, la recommandation de Grand-mâ Souris : “Bien vous laver les patounes” !
Mini-Loup a invité ses amis à une journée “Galette des Rois” pour inaugurer la nouvelle cuisine familiale. Tout le monde met son tablier, cousu tout spécialement par Mamie-Loup, pour préparer la galette, dont la recette est détaillée. Vous pouvez donc la réaliser chez vous ! Si vous n’avez pas envie de passer trois jours à nettoyer, arrangez-vous pour que vos mini-loups ne mettent pas le même bazar que ceux de l’histoire, et n’oubliez pas la partie la plus importante de la recette : “Qui va sous la table pour choisir les parts ?”
Finalement la galette, c’est un bon prétexte pour raconter aux enfants des histoires de gourmandise, certes, mais surtout de partage : partage des recettes et des idées, plutôt que concurrence et inimitié, partage de bons moments en cuisine et à table avec la famille et les amis, partage des parts de la galette, enfin partage des fèves et des couronnes, afin que tout le monde soit roi, plutôt qu’un seul.
Mais que fait-on quand on est 5 petits garçons réunis autour d’une galette des rois, et qu’on n’a ni fève, ni reine, ni couronne ? Pour le savoir, il vous faudra lire Dix pour une galette. Et plein d’autres histoires de fèves et de galettes des rois, avec Tom et la galette, La galette à l’escampette, Dans la galette, il y a…, et bien sûr, le grand classique des contes, Le Petit Chaperon rouge. Les galettes et autres recettes inspirées par le Petit Chaperon rouge méritent bien un article à elles toutes seules, et celui-ci arrive dès demain sur Happy Apicius !
Et pour écouter d’autres histoires gourmandes, c’est le 4 février, avec les Lectures dans l’escalier.
¹ Traditionnellement, la galette des rois se déguste le jour de l’Épiphanie, soit le 6 janvier, c’est-à-dire le jour où, dans la tradition chrétienne, les rois-mages achèvent leur périple pour rendre hommage et offrir des présents à l’enfant Jésus dans sa crèche. Dans les pays où ce jour n’est pas férié, on la fête généralement le dimanche qui suit le 1er janvier. La tradition de “tirer les rois” serait, elle, inspirée des Saturnales de la Rome antique, qui avaient lieu début janvier, et où les rôles sociaux étaient inversés, les gens du commun devenant les rois et inversement.
² Pour en savoir plus sur l’histoire de cet objet et les traditions qui y sont liées, il y a aussi Les fèves et Petite histoire de la fève des rois.
Marie
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