Après les menus de Noël, trois menus très différents du réveillon de la Saint-Sylvestre et du 1er janvier !
Le menu ci-contre est une jolie pièce à l’iconographie bien mignonne (les enfants sont nombreux à orner les menus). Il provient d’un restaurant dijonnais, la Grande Taverne, et date de 1913. Les plats sont des classiques des repas de fête. Les convives pouvaient choisir une entrée, un potage et trois plats parmi les Marennes, les escargots, le velouté d’écrevisses, la noisette de chevreuil à la Diane, le dindonneau farci aux marrons, les asperges mousseline, la glace pralinée, ou encore la bûche de Noël.
Rien à voir avec les deux menus à venir…
Le menu ci-dessus est assez connu. Il date du 31 décembre 1870 et décrit un repas imaginaire évoquant la situation du Siège de Paris par les Prussiens et la famine qui en découle. Pratique que l’on le retrouvera très souvent sur les menus de la Grande Guerre, le contexte est utilisé : bombe glacée à la Krupp, gâteaux Breton-Trochu du nom du gouverneur militaire de la capitale, rats à la crapaudine, haricot de chien, civet de lapin de gouttières, pain de siège. Surtout, les plats racontent les difficultés rencontrées par les Parisiens et le fameux épisode de la transformation du Jardin des Plantes en… boucherie… d’où :
Gigot d’antilope
Mulet, âne, cheval
Filet d’éléphant
Phoque savant
Plum-pudding à la graisse de bosse de chameau
L’illustration encadrant le menu représente ces animaux, les étiquettes de prix des denrées de l’époque, sous le regard d’une allégorie de la capitale se défendant, d’où s’envole le ballon de Gambetta.
Le menu suivant a été trouvé par un collectionneur dans un livre sur la guerre de 1870, sans qu’on sache s’il s’agit d’un menu réel. On trouve les mêmes plats évocateurs de la pénurie que sur le menu de la veille :
Croûtes au vin
Sardines à l’huile – harengs saurs
Civet de chat – bifteck de cheval – pâté de rat – Houilles (sic ?) au maigre
Gigot de chien
Riz au chocolat – Plum pudding – crêpes
Raisins secs – pain d’épices – gélatine framboisée
Vin à volonté
On est prié d’apporter son pain
En vous souhaitant un passage à 2015 moins… exotique !
Caroline
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