Il y a quelques mois, la bibliothèque lançait une nouvelle collecte de menus, centrée sur les menus de mariage, fiançailles, enterrement de célibat…, bref les menus d’amour.
En rentrant de vacances il y a quelques jours, aidée par la bonne humeur de la reprise, je me suis surprise à grogner toute seule dans mon bureau contre ces satanés gens qui ne répondaient pas à notre appel… Et depuis, les dons affluent !
Un petit point donc pour vous tenir au courant et vous donner envie de participer et de relayer.
A l’heure actuelle, 141 menus ont été envoyés ou déposés à la bibliothèque, 36 menus d’amour et 105 menus d’autres occasions. A cela il faut ajouter un gros carton d’environ 600 menus produits par le Souvenir napoléonien de Bourgogne.
Pour la seule journée d’aujourd’hui, mercredi 23 août :
- l’un de nos plus fidèles lecteurs dépose en salle un menu de mariage du 19 août 2017 qui a en outre la très bonne idée d’être en calque, ce qui me servira pour le prochain billet de blog sur Gallica consacré aux supports des menus ! Ah j’oubliais, félicitations Anne et Thiébault !
- une dame me téléphone depuis le sud de la France parce qu’elle a vu notre appel sur Gallica.
- un autre monsieur, qui n’est pas lecteur de la bibliothèque, a cependant fait le déplacement pour déposer 89 menus familiaux des années 1970 à 2000.
Ajoutés aux quelques dons faits en juin et en juillet, cela entame une belle dynamique !
Les donateurs et donatrices ont des profils variés, usager.es de la bibliothèque ou pas, habitant à Dijon ou bien plus loin, collectionneur.ses ou particulier.es, ayant en commun d’avoir souvent eu connaissance de la collecte sur internet, sans se rappeler toujours par quel site. Parfois vous avez des doutes sur l’intérêt de votre don (mais on vous rassure de suite) et souvent vous êtes contents de savoir qu’un document qui vous encombrait un peu mais que vous n’aviez pas envie de jeter trouve une nouvelle maison…
Le menu le plus ancien date de 1895 et le plus récent d’il y a quelques jours. On y trouve une belle typologie de menus, publicitaires, faits main ou par des imprimeurs, sérieux ou plus ludiques, de toutes époques, ce qui est une belle réussite car nous avions constaté votre répugnance à donner des menus contemporains ou des années 1970-80 (c’est kitsch, quel intérêt ? Eh bien, imaginez-les dans 200 ans ou dans les mains d’un sociologue du mariage).
Un grand merci à tous et toutes, vos dons me permettront d’écrire mon épitaphe : “Elle sauvait les menus”.
Caroline
J’ai relayé votre appel à menus d’amour en Italie, au Maroc, au Luxembourg, en Belgique et en Russie.
En espérant que l’amour traverse toutes les frontières. (C’est une très mauvaise blague… je vous l’accorde.)
Et je me suis rendu compte que j’avais oublié tout simplement de farfouiller dans mes vieux papiers.
Ce que je viens de faire.
J’ai trouvé un menu de mariage du 24 décembre 1970 (Marie-José et Ghislain). Avec lunch et soirée dansante. Et les agapes se sont poursuivies le lendemain, jour de Noël.
Et… un menu de mariage du 6 septembre 2003, de leur fils aîné Stéphane avec Vanessa.
je vais tenter de faire de photos.
Bonjour Mireille,
Encore mieux que les photos : donner ces menus car il est peu probable que cela intéresse vos enfants.
Chers autres lecteurs, ceci est une private joke, je ne me permettrais pas d’écrire ça à nos usagers.
Caroline
Une amie vient de m’apporter une vingtaine de menus (mariages et communions), datant des années 1960-1970. Proviennent de VOID-VACON. Cette petite ville a la particularité d’être le centre géographique de la Région Grand-Est.
Bien sûr, je les verserai à la B.M.
La lecture des différents mets est un véritable régal. Typique de ces années d’opulence. Je me souviens qu’effectivement, pour composer nos menus, nous faisions assaut de “folies syntaxiques et lexicales”!
Jugez plutôt et essayez de traduire avec nos mots d’aujourd’hui.
– danse des canards
une feuille ou deux
muette des prés
les restes des limaçons
le verger sur la table
couronne sans faim
le Brésilien et sa suite
le tout arrosé par les vignes du Seigneur
légumes de saison “PHASCOLUS TIMIDUS”
présalé au lait
balayeuse des prés, “sauce vavigotte”
cœurs effeuillés
pièce à démonter
macédoine de fruits JOLI-JOLI-JOLI
retour à la source
Habitué du parc
aiguilles et musiciens
fraîcheur de nos jardins
brouette du jardinier
régal des souris
blanche sur tapis vert
fleurs d’Argenteuil
langouste en Bellevue
roi de basse-cour au champagne
haricots grimpants et flageolets campagnards
accompagnement de bon vin
fouillis verdoyant
désir du renard
tour nuptiale