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Happy blogueuse – Chihiro Masui

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chihiro

©Chihiro Masui

Chihiro a un prénom qu’on pourrait traduire par “Mer profonde” – et ça en jette – mis à l’honneur par Hayao Miyazaki. Le cinéaste lui a rendu service avec sa voyageuse Chihiro, parce qu’après ça les occidentaux ont compris du premier coup son prénom. Mais ça n’a pas duré bien longtemps…

Sur son blog, Chihiro nous explique comment prononcer son prénom (a priori si on n’est pas japonais ce n’est même pas la peine, arff) : “tchi – hi (h aspiré) – ro (plus proche du lo, un peu comme en italien). En général on m’appelle « tchi« . C’est plus court.” Va pour Chi, donc !

Chihiro vadrouille à travers le monde pour découvrir de nouvelles saveurs et de nouveaux chefs. Elle commence dès l’enfance, grâce à ses parents, avant de se fixer à Paris avec sa mère Kazuko Masui, journaliste culinaire.

Elle a peur du dentiste, vient de partir à la recherche du vongole perdu, est fan du pianiste jazz Oscar Peterson (comme mon amoureux) et va chercher sa dose de super livres de cuisine introuvables ailleurs à la Librairie gourmande (comme moi – pour le boulot, hein). D’ailleurs, elle n’hésite pas à soutenir les librairies – et nous, forcément, on apprécie – et met au point des stratégies pour refuser les échantillons dans les grandes parfumeries – je confirme, pas si facile – parce qu’elle n’a pas oublié les conseils de son grand-père, qui disait que “Rien n’est plus cher que ce qui est gratuit”.

Elle a étudié la philosophie à la Sorbonne, publié pour un magazine japonais dès l’age de 16 ans, depuis la capitale française, mise en valeur à travers les nouvelles du Guide de Paris pour mon grand-père. Tombée dans la marmite quand elle était petite, Chihiro participe à de nombreuses revues et émissions culinaires (en tant que réalisatrice plus souvent que devant la caméra), en France comme au Japon. Elle n’hésite pas à manger avec les doigts, quitte à en voir dégouliner partout (c’est elle qui le dit, je ne me permettrais pas !), et rêve de se reconvertir dans l’archéologie – de l’archéologie expérimentale dans le domaine culinaire ? Chihiro aime bien cuisiner (salé) mais encore plus manger, visiter des expositions d’obi, et n’hésite pas à tester toutes les pâtisseries de la capitale pour dénicher LE strawberry-shortcake-comme-au-Japon qui plaira à ses enfants.

Bandeau Chihiro

bandeau du Chihiro’s Foodblog ©Chihiro Masui

Depuis quelques années, Chihiro se concentre sur l’édition culinaire et sur son blog, le Foodblog de Chihiro, où elle nous fait saliver avec des comptes rendus de restos à travers le monde. On apprécie les photos des plats, les explications sur le déroulé des repas et sa signification, le souci du détail – même si à l’en croire, ça ferait d’elle une mauvaise journaliste – non non, ne changez rien ! La différence ? Sur son blog, ni journaliste ni vraiment critique, donc, Chihiro est libre de nous faire partager ce qu’elle veut, ses recettes du nouvel an par exemple, ou son dernier coup de cœur, avec beaucoup d’elle-même et une généreuse dose d’humour. On peut aussi la suivre sur facebook – c’est son profil perso mais on peut s’abonner – et sur instagram – attention si vous n’avez rien à manger sous la main ne regardez pas ces photos !

Chihiro est auteure ou co-auteure de 18 ouvrages gourmands (bientôt 20), principalement livres de cuisine japonaise et ouvrages de chefs, avec qui elle ne peut pas s’empêcher de devenir amie. Elle a également préfacé un livre de recettes créé à l’initiative de Wasabi, école de cuisine japonaise à Paris, pour venir en aide aux victimes de la catastrophe de Fukishima : Sushi solidaire.

Version Japon et Asie, Chihiro publie en 2004, avec sa mère Kazuko, Tout sushi, avec des recettes, les différentes étapes de fabrication et des éléments de compréhension de la philosophie liée à cet univers. En 2009, c’est le tour de Poissons, un art du Japon, magnifique ouvrage qui décrit aussi bien les espèces que la manière de les préparer, les fournisseurs, les couteaux japonais… et bien sûr des recettes. Sushi & Cie wok est un livre chevalet aux pages lavables (bien pratique en cuisine !) que nous n’avons pas dans le fonds gourmand et qui, ô malheur, est épuisé.

Comme Chihiro n’a pas froid aux yeux, elle propose dans La cuisine du Kâma Sûtra et autres délices d’Asie 69 recettes gastronomiques et érotiques. Avec Shusaku Nakata au crayon pour un ouvrage original, Sushi Manga, vous l’aurez compris, un livre de recettes de sushis expliquées… version BD.

Gyozas et raviolis vapeur est consacré, comme son nom l’indique, aux fameux raviolis asiatiques, plutôt faciles à réaliser et qui permettent une grande variété dans les recettes. Celui-ci est également épuisé, mais nous avons réussi à en attraper un juste à temps !

La cuisine du Japon est un beau livre publié en 2013 chez Grund avec Hanaé Kaédé et Annabelle Schachmes derrière l’objectif, pour des recettes gastronomiques et familiales (réédition prévue en novembre 2015 chez First).

Chihiro nous en parle dans une émission de France Bleu, et on en apprend beaucoup sur les traditions culinaires de ce pays, méconnues, au-delà et à l’encontre des clichés habituels. Une interview qui vient enrichir notre précédent article sur la question, la conférence en questions-réponses au chef Laurent Peugeot*. On comprend vite que Chihiro s’intéresse aussi à l’histoire des produits et des recettes, à travers notamment la découverte des tempuras, ces beignets à la pâte si légère et délicieuse que je donnerais cher pour savoir la faire correctement.

Chihiro a 2 ans, en pleine cérémonie du thé Chihiro Masui

Chihiro à 2 ans, en pleine cérémonie du thé au Japon ©Chihiro Masui

Chihiro n’a jamais réussi à devenir une jeune fille de bonne famille, malgré une grand-mère professeur de thé à Nara, et n’aime toujours pas le thé matcha. Elle préfère les gâteaux qui l’accompagnent dans la cérémonie du thé !

Cela ne l’empêche pas de nous régaler avec Thés japonais (sortie prévue en novembre), que nous avons eu la chance de découvrir avant tout le monde pour préparer avec Jean-Pierre Billoux* le happy samedi pour les gourmands.

Elle bosse souvent avec un photographe irlandais, Richard Haughton, pour la réalisation de livres de chefs, et ils doivent bien s’amuser travailler ensemble parce que le résultat est toujours superbe. Version livres de chefs, japonais ou français, et dans une volonté de transmission des savoirs, on lui doit Anton, le Pré catalan en 2008, et toujours avec Frédéric Anton***, la série Petits gâteaux, Pommes de terre et Tartes.

Pas rassasiée, c’est en 2012 qu’elle publie avec Éric Briffard** Le Cinq : hôtel Georges V, Paris, puis Astrance, avec Pascal Barbot***, et enfin Vins & mets, une affaire de goûts, avec le chef sommelier Nicolas Rebut. En 2014 c’est le tour de Kei Kobayashi*, chef japonais installé à Paris, ouvrage dont je vous avais parlé à l’époque, bien avant d’avoir osé envoyer un e-mail à Chihiro Masui de savoir que nous aurions la chance de la recevoir à Dijon. Viennent la même année Amandine Chaignot, Toyo : cuisine parisienne, saveurs japonaises, et Noriyuki Hamada, restaurant Yukawatan, pari risqué, puisqu’ouvrage édité en France sur un chef qui tient un restaurant de cuisine d’inspiration française au Japon – je vous invite à découvrir cette aventure dans la préface rédigée par Chihiro, particulièrement enrichissante. Prochaine sortie prévue : Sola, le 4 novembre, avec le chef Hiroki Yoshitake*.

En somme, une belle bibliographie, assez riche pour vous donner envie de venir la rencontrer à la bibliothèque le 10 octobre, évidemment !

Marie

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