Dans cet article (clic), nous vous faisions découvrir un menu d’enterrement de vie de garçon et vous promettions de vous montrer des menus de mariage : eh bien voilà !
Et vous, plutôt classique ou plutôt “je casse mon image” ? menu 2 ou menu 1 ?
Dès que le menu s’installe sur les tables (après 1850 surtout), les mariés l’utiliseront, d’abord dans les couches les plus aisées de la société, puis, à partir de la fin du 19e siècle, de façon plus large. L’iconographie de ces menus est souvent parlante, utilisant des symboles de l’union, de l’amour et du bonheur (trèfles, muguet, initiales entrelacées, anges, amours, fleurs, alliances) ou des portraits des mariés (réels ou archétypaux) ou encore des marques religieuses ou républicaines selon le type de mariage célébré.
Les plus anciens conservés à la BM de Dijon datent des années 1860 et sont de beaux menus belges sur papier porcelaine (une sorte de papier glacé) comme celui de ce double mariage de 1867 (deux sœurs certainement, ci-dessous). On y mange, en deux services, plus de vingt plats comme des huîtres royales, des hâtelets de ris de veau, du turbot sauce écrevisse, de la tête de veau en tortue, des dindes truffées et on trouve déjà une pièce montée pour le dessert.
Certains sont franchement décalés sans qu’on sache si c’est volontaire comme sur ce menu de fiançailles dont la couverture montre… un faisan mort pendu !
D’autres sont plus lyriques… comme cette belle composition réalisée par Victor Prouvé au début du 20e siècle, où des couples sont enlacés dans une valse fleurie.
Nombre des menus de mariage restent très sérieux jusque tard dans le 20e siècle ; regardez ces deux couples mariés en 1906 et 1926 !
Si vous possédez des menus anciens de mariage, si vous venez de vous marier ou de vous pacser, donnez un exemplaire de votre menu à la BM de Dijon, surtout si vous êtes un des premiers “mariages pour tous” car aucun menu ne les représente encore à la bibliothèque ! Ils seront intégrés à la collection de la bibliothèque patrimoniale et entreront dans l’histoire !
Caroline
Je n’ai pas de menu à vous proposer… enfin… Il faudrait que j’aille rechercher dans le désordre de ma maison… et ce n’est pas une mince affaire.
En revanche, je vous propose d’en créer un, très original. Avis à tous les infographistes!
Aucun dessin, aucune image, aucune photo, mais des mots.
Les mots d’un Dominicain, Marie-Alain Couturier, dans la Vérité Blessée, chez Plon.
Il ne faut pas vivre trop près les uns des autres; la vieille formule monastique: “LA FAMILIARITE ENGENDRE LE MEPRIS”. Toutes les précautions prises entre nous: le silence, la clôture, les cellules… Ce que j’écrivais des risques du mariage.
Non? Ça ne vous paraît pas être une bonne idée? Je vous comprends, je vous comprends. Et pourtant!…
On pourrait se “rattraper” avec le libellé des plats.
Potage Tristan et Iseult
Langouste Bonnie and Clyde
Saumon Antoine et Cléopâtre
Tourterelle Taj Mahal
Haricots verts Paul et Virginie
Glace Cyrano et Roxane
Vins “Le rouge et le noir, ne s’épousent-ils pas!”
Café romantique
Liqueurs “t’as d’beaux yeux, tu sais”
BON APPETIT!